Ploc. Si vous avez un chat, vous avez déjà entendu ce son particulier au milieu de la nuit. Puis, en voulant aller chercher un verre d’eau, votre pied nu a atterri sur une boule de poils froide, humide et malodorante. Beurk.  

Ou… vous observez votre chat se réveiller de sa sieste de l’après-midi, marcher sereinement vers votre nouveau tapis blanc et commencer à miauler bruyamment et à vomir convulsivement. Une boule de poils verdâtre et visqueuse atterrit au milieu du tapis. Votre chat vous regarde avec un air satisfait et retourne se prélasser au soleil. Beurk. 

Voyons ce qui est normal concernant les boules de poils et ce qui ne l’est pas. 


Qu’est-ce qu’une boule de poils? Comment les chats les produisent-elles? 

Plongeons dans les aspects intéressants du comportement et de l’anatomie des chats.  

  • Le terme médical d’une boule de poils est trichobézoard. Le terme vient du préfixe grec (thrix) « tricho » signifiant « poil », et du persan « badzehr » signifiant « antidote ». Autrefois, les boules de poils d’animaux étaient utilisées comme remède fonctionnel pour certaines maladies (Note de la vétérinaire : Les boules de poils ne SONT PAS destinées à la consommation humaine!).   

  • Les chats sont de méticuleux toiletteurs. Leur pelage peut s’agglutiner et s’emmêler, en particulier chez les races à poil moyen et long. Un léchage régulier permet de déloger les poils morts et de conserver un manteau lustré et sain. 

  • Les poils ne sont pas digestibles et passent ou restent coincés dans le système digestif (plus de renseignements à ce sujet ci-dessous). 

  • Avez-vous déjà remarqué à quel point la langue d’un chat est rugueuse lorsqu’il vous lèche la main? Il y a de petites papilles à la surface de leur langue qui aident à retenir les poils morts lors du toilettage de leur pelage. 

  • Les poils sont avalés et s’accumulent dans l’œsophage, la partie du tube digestif qui transporte les aliments de la gueule à l’estomac. Une partie des poils passera dans l’estomac et continuera sa progression dans le système digestif pour être évacuée dans les selles. Les poils, la salive, la bile et la nourriture peuvent s’accumuler dans l’œsophage jusqu’à ce que la distension de celui-ci provoque l’expulsion de la matière par le chat en une seule masse. Cette masse est une boule de poils.   

  • Les boules de poils ne sont pas rondes. Comme elles se développent dans l’œsophage, elles ont tendance à avoir une forme plus tubulaire. Elles mesurent généralement de deux à quatre centimètres de long, mais peuvent être plus grandes. 


Mon chat régurgite des boules de poils. Quand cela pose-t-il un problème? 

  1. Votre chat régurgite des boules de poils plus de deux fois par mois. Bien qu’une boule de poils occasionnelle puisse être normale pour les chats, il est important de surveiller la fréquence de cet événement. Des vomissements de boules de poils plus fréquents peuvent être un signe précoce de conditions comme l’entéropathie inflammatoire, les allergies alimentaires et les parasites intestinaux. Les problèmes de boules de poils qui surviennent chez les chats âgés ont été associés au lymphome intestinal, aux maladies rénales, aux affections hépatiques et aux troubles pancréatiques. 

  1. Plusieurs épisodes de boules de poils ou de tentatives de vomir infructueuses sur une période de 24 heures. Les amas de poils peuvent devenir si compacts, seuls ou en combinaison avec d’autres objets non alimentaires, qu’ils provoquent de véritables obstructions par corps étranger. Ces cas deviennent des urgences qui nécessitent un traitement immédiat. Communiquez avec votre clinique vétérinaire si votre chat a vomi plus de deux ou trois fois de suite. 

  1. Les chats qui vomissent ou toussent comme s’ils avaient une boule de poils peuvent souffrir de quelque chose de complètement différent. Les chats atteints d’asthme et d’autres problèmes respiratoires ou cardiaques peuvent donner l’impression de régurgiter une boule de poils. Si vous voyez votre chat tousser ou tenter de vomir sans rien expulser et qu’il semble en détresse, communiquez avec votre clinique vétérinaire dès que possible.    

  1. Vous voyez des boules de poils dans le bac à litière. Les chats qui évacuent de gros amas de poils dans leurs selles, ou ceux qui ont du mal à déféquer peuvent être constipés. Votre vétérinaire pourra vous conseiller si des traitements préventifs sont suffisants ou si le problème de votre chat doit faire l’objet d’un examen plus approfondi. 

  1. Les remèdes contre les boules de poils ne conviennent pas à tous les chats. Ils contiennent souvent de l’huile minérale ou de la vaseline comme ingrédient principal. Ces deux ingrédients diminuent l’absorption des vitamines liposolubles (A, D, E et K) et d’autres nutriments s’ils sont utilisés trop fréquemment. Nous ne voulons pas causer de problèmes supplémentaires à nos félins. Consultez toujours votre vétérinaire avant d’administrer à votre chat des remèdes maison ou en vente libre. 

 

L’assurance pour animaux de compagnie peut aider avec les coûts liés aux visites à la clinique vétérinaire 

Vous connaissez votre chat mieux que quiconque. Si vous observez un changement physique ou comportemental et que vous pensez : « Hmm… j’ai marché sur trois boules de poils cette semaine. C’est inhabituel pour Minou », vous avez raison de vous inquiéter. Appelez votre vétérinaire pour faire examiner votre animal. Des boules de poils fréquentes pourraient être le signe d’un problème sous-jacent, et une détection précoce est essentielle pour garder votre compagnon félin heureux et en bonne santé. L’assurance pour animaux de compagnie peut aider à couvrir les coûts des visites chez le vétérinaire, des diagnostics et des traitements, vous offrant ainsi une tranquillité d’esprit lorsque votre chat a besoin de soins.  

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Dre Colleen Fisher a obtenu son doctorat en médecine vétérinaire en 1990 de l’Université de Saskatchewan. Elle est vétérinaire pour l’équipe de recherche et de sauvetage en milieu urbain de la Force opérationnelle canadienne 4 (Manitoba). Elle a obtenu sa maîtrise en comportement animal clinique de l’école vétérinaire de l’Université d’Édimbourg en 2019. En tant que directrice en médecine vétérinaire de Petline, elle est ravie de partager ses connaissances auprès des spécialistes de l’assurance et des membres de l’équipe vétérinaire qui servent notre clientèle commune.